Race canine, préjugés

Pilha et Urus sont des American Staffordshire Terriers, des chiens faisant partie de la catégorie qualifiée de « dangereuse »…

Mais alors pourquoi cette race ?

Sélectionner une race de chien ne devrait pas être entravé par des préjugés. Mon choix se porte naturellement sur celles souvent mal comprises et réglementées.

Mon ouverture d’esprit et mon rejet de toute forme de discrimination guident ma sélection. Refusant de juger sans connaissance, je forge mes propres opinions indépendamment des races, couleurs ou choix des autres. En tant que personne hypersensible, j’ai souvent ressenti le poids du jugement en raison de ma propre nature. Ainsi, je me sens particulièrement connectée aux êtres vivants confrontés à des discriminations, que ce soit parmi les races de chien ou au sein de la société.

Choisir une race méconnue est pour moi un acte de résistance contre les préjugés. Lors de mes promenades avec mes chiens, je fais face à des réactions disproportionnées, empreintes de crainte et de méfiance. La muselière devient un signal d’évitement automatique, les enfants sont éloignés brusquement, les regards sombres et les réflexions s’accumulent. Derrière cette réaction se cache cependant le désir ardent de prouver que la loi régissant ces chiens ne devrait pas dicter leur réputation. Leur puissance ne doit pas être confondue avec une soif de violence, car leur humanité et leur proximité avec l’homme surpassent bien des préjugés.

Mes chiens réagissent à l’appréhension en déployant une gentillesse hors norme, cherchant à être aimés malgré les regards hostiles. Lors de mes interventions en médiation, ils aspirent à être en contact et à échanger respectueusement avec des humains qui les apprécient à leur juste valeur. Le contraste avec les réactions positives envers d’autres races souligne l’impact de la perception et souligne l’importance de dépasser les stéréotypes.

En choisissant une race souvent stigmatisée et en allant vers des publics négligés, je souhaite démontrer ma détermination à briser les préjugés et à prouver qu’il faut regarder au-delà des apparences, reconnaissant ainsi la richesse que chaque être, humain ou canin, peut apporter à notre monde.